|

Années 80, le temps des phases finales….

annees-80-1
Cliquez sur la photo

1980 : DEFAITE EN PHASE FINALE

Chango Hiriberry prend du recul et laisse la présidence à Maurice Galbert pour débuter la nouvelle décennie. Pierre Moncoucy, Président délégué, ne tardera pas à prendre le relais. Niveau recrutement l’arrivée d’Alain Oxandaburu et surtout du pilier de l’Aviron Etchechoury à la masse compacte. Un gladiateur qui forgera la réputation non galvaudée du paquet de fer de l’U.S.M.. La saison est excellente, 10 succès dont un à l’ASB (9-0) qui fait toujours plaisir. La qualification est acquise à deux journées de la fin, un piège qui a valu une grosse décompression. Arrivés en 32èmes, c’est Mimizan qui se dresse sur la route du côté de Tyrosse. Deux pénalités d’Haissaguerre permettent de mener 6-0 à la pause. Le manque de rythme expose les verts au retour des landais qui reviennent à égalité 6-6 à la fin du temps réglementaire puis s’imposent après prolongations (6-12). Echec pour la seconde année consécutive  à ce même stade. L’USM doit apprendre à profiter de la supériorité de ses avants. De nouveaux jeunes apparaissent comme Guy Ducassou , Jojo Michelena , Albistur et Guy Etchepare.

1981 : MUGRON, LE MATCH CAUCHEMAR 

Cette saison restera dans la mémoires pour de mauvaises raisons. Une rencontre est à retenir, celle de la réception de Mugron. Les landais s’imposent (7-12) à d’Ibusty suite à de nombreux incidents. L’arbitre, M. Mavier, expulse trois verts, Aguergaray, Etchechoury et Gérard Robert. Ce dernier a le malheur de bousculer l’arbitre ce qui lui vaudra 2 ans de suspension. Le club est, en plus, sanctionné de 2 points au classement et voit son cinq de devant décapité. Le maintien devient l’unique prétention suite à ce scénario catastrophe. Le match décisif est la victoire contre Salles (15-13) disputé par un vient violent contre  le leader girondin. Après un excellent départ, 6 victoires , l’U.S.M. a failli tout perdre en 80 minutes. A préciser que Salles sera, quelques semaines plus tard, champion de France de deuxième division.

1982 : LA SAISON DES DERBYS PERDUS

Intersaison délicate qui voit le départ de Jean-Marc Ducassou, un joueur charismatique respecté de tous et maître à jouer au poste d’ouverture. Championnat décevant de la part de l’U.S.M. avec des performances en dent de scie. Plusieurs derbys sont perdus contre Saint Palais, Hendaye et Garazi. Seulement 6 victoires , 3 nuls et 9 défaites pour l’U.S.M. et le maintien comme unique point positif. Seul le challenge de l’essor donne satisfaction. Qualification en huitièmes contre le redoutable TOEC (12-3) mais élimination contre Vic Bigorre en quarts qui enterre les derniers espoirs.

1983 : UN GROUPE EN DEVENIR

Le début des années 80 oblige les supporters à faire preuve de patience. Bruno Diriberry est de retour, les frères Larréguy s’affirment, Didier Ducassou et Franck Vanhems montrent de belles promesses. Ce groupe se forge dans la difficulté d’une deuxième division très compétitive. Pour la dernière fois, avant une faste période, l’U.S.M. ne se qualifie pas. Six victoires et 12 défaites, un bilan seulement synonyme de maintien. La victoire (12-4) contre Morlaas règle le problème définitivement. Le rayon de soleil provient du challenge de l’Essor. Une qualification en 8èmes face à Morcenx mais le quart de finale est encore fatal, Sainte Foy la Grande est supérieur.

annees-80-2
Cliquez sur la photo

(ASB – USM en championnat – Source : Site AS  Bayonne.fr)

 

1984 :  SAINT CLAUDE MET UN TERME A LA BELLE AVENTURE

Changement dans l’encadrement technique avec l’arrivée d’André Darrieussecq en remplacement de Jean-Paul Champres, resté 6 ans au club. Côté joueurs, arrivée de Doyhambéhère et du pilier de l’Aviron, Charles Ferré. Cette fois le collectif fonctionne à merveille. Un total de 11 succès et la seconde place derrière Coarraze-Nay est synonyme de qualification pour les phases finales. A noter le retour de la coupe de France supprimée en 1951, le Président Albert Ferrasse remet la compétition à l’ordre du jour. Après avoir vaincu Saint-Palais (32-3) au premier tour, l’U.S.M. s’incline au suivant contre Morlaas (27-16).

Si le club béarnais ne nous a pas réussi en coupe, son stade qui accueille notre 32ème de finale contre Lannemezan, nous portera plus de bonheur. L’U.S.M. n’a pas les faveurs du pronostic contre une formation habituée à la Nationale. Mouguerre a manifestement acquis une nouvelle dimension. Une équipe physiquement plus puissante et endurante, des joueurs solides mentalement, des combinaisons tactiques plus variées. La rencontre est indécise, le jeu ne sort vraiment pas gagnant. Les défenses tiennent de chaque côté mais c’est Mouguerre qui tient la corde avec une avantage de 3-0 à la 78ème minute. Hélas, le buteur adverse transforme une pénalité de 52 mètres pour égaliser. Les prolongations que tout le monde redoutait, se déroulent comme dans un rêve. Notre ailier, Hiriart, assure la qualification par deux superbes essais (11-3). La fête est de courte durée, un drame épouvantable survient à l’entrée de Peyrehorade, sur le chemin du retour. La voiture conduite par Michel Rousseau, entraineur de l’équipe B, percute un arbre de plein fouet. Le conducteur et Pierre Olhagaray, son passager, décèdent tragiquement.

Le rugby reprend ses droits, le second tour propose les landais de Morcenx, adversaire souvent croisé durant les matchs de poules. Rencontre copie conforme à la précédente, tendue, serrée où les défenses sont souveraines. Le score de (0-0) oblige à de nouvelles prolongations. L’U.S.M., habitué de l’exercice, sort victorieux grâce à un magnifique drop d’Haissaguerre (3-0).

Pour la première fois de sa jeune histoire, Mouguerre a l’occasion de disputer le match de la montée en première division Groupe B. L’adversaire est Saint-Claude, ancien pensionnaire de l’étage supérieur et désireux de vite le retrouver. Guéret, situé à 500 kms, est rejoint en train par 500 supporters verts et blancs venus encourager leurs héros. Le duel est épique, un anglais Horton, se signale par un coup de pied sur la tête d’Etchepare qui doit sortir sur blessure. L’arbitre sanctionne l’agression d’une seule pénalité, sans doute le tournant. Les deux formations sont à égalité 6-6 à la pause. La paire de centres, Gachen – Cohéré, est intraitable en défense, la troisième ligne, Vanhems – Darrigol – Doyhambéhère, est royale. Finalement la puissance du pack jurassien fait céder nos valeureux guerriers, un essai litigieux marqué en force avec un écran que l’arbitre refuse de voir. Un second essai est marqué en utilisant le même procédé, la roublardise prend le pas sur le courage et la vaillance d’une formidable équipe de Mouguerre. Les relances de Daniel Charron sont inefficaces, Saint Claude peut exulter, la victoire a choisi son camp (15-6). Le Président de St Claude félicite l’U.S.M. pour sa formidable performance, rare  équipe à pouvoir les contrer aussi efficacement. La première tentative pour la montée échoue, d’autres viendront rapidement.

annees-80-3
Cliquez sur l’article

1985 : LA FÊTE AVEC GRAULHET , LA TRISTESSE APRES VILLEFRANCHE DE LAURAGAIS

L’U.S.M. vivra une folle saison, certainement une des saisons les plus riches en émotions et souvenirs. La coupe de France est généralement l’apanage du football avec les exploits du petit qui fait chuter le favori. Le retour, d’ailleurs trés bref, de cette compétition au rugby offre aux supporters une fabuleuse épopée. Linxe vaincu (32-13), Peyrehorade battu chez lui (16-3), Gan terrassé (30-10) sont trois beaux apéritifs avant le plat de résistance à venir : Orthez, club de première division Groupe B, se déplace à d’Ibusty en position évidente de favori. Diriberry y va de son drop habituel, le pack de l’U.S.M. fait jeu égal avec son homologue béarnais et nous menons 3-0 à la pause. Orthez réagit en seconde période sur un essai non transformé. Leur avance, 3-4, tient jusqu’à quinze minutes de la fin, Haissaguerre convertit une pénalité pour mener (6-4). L’U.S.M., galvanisé par son public, tient l’exploit. En 16èmes de finale, le tirage au sort propose Graulhet, club de l’élite en première division Groupe A avec ses 3 internationaux présents, Revallier, Sanz et Laporte. Le 10 Février, d’Ibusty est comble pour assister à l’événement. annees-80-4La première mêlée ne bronche pas à notre plus grande fierté. Diriberry ajuste deux pénalités (3e – 15e). L’U.S.M. manque de peu un essai, le rebond défavorable empêche Larréguy d’aplatir. Mouguerre mène à la pause 6-0 pour le bonheur de tous. L’exploit n’est pas loin, seulement Graulhet, piqué au vif, réagit. Laporte réussit deux pénalités et leur ailier Séguier marque un essai en coin (6-12). Mouguerre ne lâche rien comme à son habitude et l’espoir renaît suite à une nouvelle pénalité de Diriberry à 15mn de la fin : 9-12. Laporte sans pitié transforme une dernière pénalité en fin de rencontre, Graulhet s’impose (9-15) mais le vainqueur moral c’est bien l’U.S.M., parvenu à faire douter le grand club. Face à un tel héroisme, Revallier et Laporte viennent féliciter les mougertars pour leur fantastique résistance.

Revenons au pain quotidien, le championnat. D’Ibusty reste terre inviolée, 9 succès à domicile, 2 victoires à l’extérieur et la seconde place au classement qui signifie une nouvelle qualification en phase finale. L’affiche du trente deuxième,  Mugron, une connaissance, sur le terrain d’Orthez. L’effectif est au complet sauf Charron blessé et en phase de reprise.  Le temps est épouvantable, le terrain lourd oblige  à une guerre de tranchées entre avants et totalement stérile. L’U.S.M. renoue avec les prolongations pour se départager, un triste 0-0 continue encore à orner le tableau d’affichage. Bruno Diriberry, notre monsieur Drop, brille une nouvelle fois dans l’exercice. L’U.S.M. s’impose aux forceps (3-0). Au tour suivant pour le compte des 16èmes, déplacement à Aire sur Adour pour défier Villeneuve sur Lot. La rencontre est équilibrée, Villeneuve profite de l’adresse de son buteur Vasquez pour enquiller quatre pénalités. L’U.S.M. reste devant à la pause 13-12 grâce à un essai d’Eric Ducassou transformé, un drop de Sarcou et une pénalité.  La seconde mi-temps est, elle aussi, fort animée. L’U.S.M. profite de deux drops de Diriberry et d’une pénalité de Haissaguerre pour mener 22-15. A dix minutes de la fin, le métronome Vasquez ramène les siens au score 22-18. Le suspense devient insoutenable, Diriberry et son rival y vont encore d’une pénalité, (25-21). Les avants de Mouguerre monopolisent le ballon pour s’offrir la qualification au grand soulagement de tous les supporters.

La seconde tentative pour accéder à la première division se dispute à Vic Fezensac contre Villefranche de Lauragais. Ce huitième de finale est à sens unique. La vaillance et la fougue de nos joueurs ne suffisent pas à contrarier cette formation athlétiquement supérieure et techniquement très rodée. Villefranche de Lauragais domine nettement, son avantage de 0-7  à la pause est logique et aurait pu être bien plus important sans la formidable énergie déployée par les Verts. L’U.S.M. subit encore le jeu en seconde MT. Menés 0-10 les mougertars tentent des relances audacieuses autant que dangereuses. La punition arrive en fin de rencontre avec un ultime essai pour le rival (0-14). La défaite est logique ce qui atténue la déception. Mouguerre est désormais une grosse écurie de deuxième division, cette fabuleuse saison donne faim au club désireux de victoire et de gloire.

annees-80-5
Cliquez sur la photo pour découvrir notre belle équipe

1986 : TROISIEME ECHEC POUR LA MONTEE CONTRE FUMEL

annees-80-6
Cliquez sur la photo

André Darrieusecq quitte le club ainsi qu’Emile Hirigoyen, soigneur de l’équipe 1 depuis 23 ans. Christian Jimenez du Boucau remplace aux entraînements André, reparti vers Biarritz. Un dernier mot sur la coupe de France dont l’existence s’arrête en fin de saison après une brève résurrection. L’U.S.M. est éliminé dés le second tour contre Riscle (6-0).  Des jeunes entrent dans le grand bain comme Moustirats, A Labat, JP Michéléna et Elizagoyen. La phase de poule est extraordinaire, du jamais vu. L’U.S.M. termine premier avec 16 victoires un nul et une seule défaite, à Soustons. Les scores sont flatteurs et parfois humiliants comme ce 52-0 infligé à Ondres, la dernière journée.  En challenge Essor, Mouguerre élimine Peyrehorade (12-10) en 8èmes et chute, comme d’habitude, en quart  contre une récente connaissance, Orthez, (6-3). Au vu de l’écrasante domination de l’U.S.M., tout le monde imagine que c’est le moment pour progresser et franchir un nouvel étage.

Le groupe est solide, brillant. Composé de Moustirats – D Ducassou – Etchechoury en première ligne, Robert – Etchepare en seconde, Vanhems – D Larréguy – E Ducassou en troisième ligne, Sarcou – Diriberry en demis , Hiriart – Gachen – Cohéré – M Larréguy en trois quarts, Charron à l’arrière ou l’expérimenté Haissaguerre.  L’armada de d’Ibusty défie les béarnais de Josbaigt en 32èmes, sur la pelouse de Garazi. Les jaunes et noirs sont coriaces, animés d’une volonté de fer. Diriberry transforme deux pénalités et nous atteignons péniblement la pause sur un score étriqué (6-3). Un peu surpris par cette rude opposition, les Verts se reprennent en seconde période. La machine enclenche la marche en avant. Vanhems marque deux essais, Gachen le troisième, la victoire est nette (20-6).

Le 16ème de finale à Hendaye est un derby, le plus piquant possible car l’adversaire est l’A.S.B.  Les Bayonnais vaincus à deux reprises en phase de poule, ont éliminé Mérignac au tour précédent à la surprise générale. Un derby, surtout celui-ci, est toujours indécis. Le duel est, comme à l’habitude tendu et crispant, entre rivaux qui se connaissent si bien. La mi-temps est sifflée sur un score de parité 0-0. Mouguerre, supérieur dans le jeu, fait enfin craquer son voisin. Didier Ducassou marque un essai mérité et Gachen celui de la délivrance. Mouguerre bat l’A.S.B. (10-0) en phase finale, de quoi être fiers et triomphants tant le piège était évident.

Mouguerre – A.S. Bayonne : l’écrèmage se fit sur le tard en faveur de l’U.S.M. . Ici l’ailier Mouguertar Hiriart tente d’échapper au centre bayonnais ascarat. (Source : Site  AS Bayonne.fr)

La possibilité d’accéder à la première division se présente une 3ème fois lors de ce huitième de finale . Match capital disputé à Bordeaux contre Fumel où évolue le redoutable buteur Estrada et un jeune seconde ligne en devenir, Hugues Miorin. L’U.S.M., pour la première fois, est en position de favori ce qui ne fut pas le cas lors des deux précédentes éditions à ce stade de la compétition. L’équipe type est reconduite sauf Marcel Larréguy remplacé par Armand Haissaguerre. Deuxième minute de jeu et le duel Diriberry-Estrada démarre. Diriberry ouvre le score sur pénalité : 3-0. Cinq minutes plus tard, Estrada passe un drop puis deux pénalités successives. Juste avant la mi-temps, Bruno Diriberry transforme à son tour une pénalité. Le repos est sifflé en faveur des Fumélois : 6-9. La reprise offre toujours le même spectacl , grandes défenses des deux côtés et peu d’occasions d’essais sauf une franche en notre faveur qui allait dans l’en but adverse mais annulée pour mauvais geste. Diriberry égalise : 9-9 , Estrada remet les siens devant : 9-12. Le suspense est intenable et chacun pense du côté de Mouguerre que ça tournera dans le mauvais sens. Pourtant Diriberry égalise : 12-12 sur un drop opportun mais ce diable d’Estrada convertit une pénalité décisive : (12-15). La déception est énorme , une cruelle défaite qui mettra longtemps à être digérée. L’U.S.M. avait les moyens de s’imposer face à un rival largement à sa portée. Le jour J,  il aura manqué de la confiance, la formidable armada s’est grippée au plus mauvais moment. La saison se termine encore sur une grande amertume, le sentiment d’un terrible gâchis pour cette génération si exceptionnelle.

1987 : LE QUATRIEME REVERS  FACE A  PEYREHORADE

Nouveau changement dans l’encadrement technique avec le départ de Beñat Duprat après 10 ans de bons et loyaux services. Jean-Paul Champres revient aux affaires avec Beñat Marthre. Retour sur le challenge de l’Essor, galop d’entraînement habituel. Qualification en 8èmes et victoire contre Saint Sever (27-3) puis élimination coutumière, en quarts, contre Laloubère, cette fois (9-3). La traumatisante défaite de Fumel toujours dans les esprits, le groupe se lance de nouveau à l’abordage. L’U.S.M. réalise encore une phase de poule exemplaire avec 41 pts, 10 victoires, 3 nuls et 5 défaites. A noter les victoires toujours agréables contre l’A.S.B. aller comme retour et le même tarif contre Mauléon. Deux derbys acharnés gagnés au finish (10-8) en Soule et (9-7) à d’Ibusty. Mouguerre termine second et empoche une nouvelle qualification, ô combien méritée, pour les phases finales.
Victoire de l’USM (9-0) à Bayonne contre l’ASB – (Source : Site  AS Bayonne.fr)

La Fédération change le règlement de la compétition et instaure des Plays Offs avec des matchs de poules à la place des éliminations directes, souvent cruelles. Mouguerre en sait quelque chose. L’U.S.M. se trouve dans un poule de 4 aux côtés de Saint Sever – Saint Paul les Dax et La Teste. Seul, le premier est qualifié pour le match de la montée. Le groupe pour affronter ces périlleux obstacles se compose de Moustirats – D Ducassou – Elizagoyen – Larronde – Guillemin – Etcheverry – Robert – Echepare – E Ducassou – Darrigol – Didier Larréguy – Labat – Feltham – Sarcou – Espil – Diriberry – Gachen – Destrem – Hiriart-Durruty – Larrodé – Dulac – Marcel Larréguy.  Mouguerre réalise un fabuleux grand chelem et totalise six victoires. La Teste battu (13-9) et (15-12) , Saint Sever s’incline (18-12) et (40-4), enfin Saint Paul les Dax est dominé (12-10) et (29-9). Ce parcours parfait qualifie l’U.S.M. pour les 8èmes de finale et surtout nous place 4èmes sur le plan national.

Il reste la dernière étape à franchir avant la montée. Ce fameux match couperet se dresse pour la 4ème reprise tel l’Everest devant notre club si performant sur la durée d’une saison et crispé au moment décisif. Peyrehorade, tant de fois rencontré en championnat, est notre adversaire. Mouguerre encore une fois est le favori. Le stade du Boucau abrite les débats devant 3.500 spectateurs. Plus de mille personnes viennent encourager les Bleus de Mouguerre pour l’occasion, maillot porté pour défier les verts et blancs de Peyrehorade. Dés le coup d’envoi, la stratégie de chaque équipe est claire ; nous comptions, surtout, sur le jeu d’avants pour nous imposer et eux, exploiter le moindre ballon pour leurs attaquants. Notre domination permettait de mener au score par un essai de pénalisation incontestable puis un second en force de Gérard Robert. La pause survient sur le score de 16-12 en notre faveur et nous semblions tenir le match. Les landais étaient toujours dangereux grâce à la vélocité de leurs trois quarts. La fin de rencontre est une nouvelle fois tragique pour nos couleurs. Alors que l’U.S.M. menait en permanence, les landais passent devant au score sur la fin (19-21). L’U.S.M. occupe le camp landais et, malgré sa domination, ne parvient pas à marquer. Pendant les arrêts de jeu, alors que l’arbitre est sur le point de siffler la fin, Bruno Diriberry dans un réflexe étonnant tape un drop monumental de 50 mètres. Le ballon s’élève haut dans le ciel boucalais, passe au dessus d’un des poteaux. Les supporters de Mouguerre voient le ballon passer, ils exultent mais l’arbitre refuse d’accepter la tentative. Le match se termine sur  ce triste et connu scénario pour la 4ème fois consécutive. L’arbitre confie que si les poteaux avaient été plus élevés le ballon aurait tapé dessus d’où son refus. Voilà comment Mouguerre échoue aux portes du paradis, pour quelques centimètres et l’œil subjectif d’un arbitre. L’injustice ressentie est d’une intensité rare, la malédiction aura frappé jusqu’au bout.

1988 : UNE ELIMINATION MOINS AMERE

Le groupe est reconduit à l’identique sauf, pour l’encadrement, où Michel Savigny remplace Beñat Marthre. Avec 12 victoires et 6 défaites, une 3ème place au classement, l’U.S.M. renoue avec les fameux Play Offs. Les adversaires proposés dans la poule de 4 sont Mugron, Sainte Foy et Vic Bigorre. L’U.S.M. domine à deux reprises Mugron (15-12) (30-7) et Sainte Foy (15-6) (28-16). Seulement l’ogre s’appelle Vic Bigorre, déjà premiers lors de la phase précédente, les bigourdans dominent largement et réalisent un six sur six.  Mouguerre  s’incline nettement chez eux (26-6) puis à domicile.  Seul le premier participe à la montée ce qui, de fait, élimine Mouguerre, second de la poule. A souligner que Vic Bigorre sera sacré champion de France cette année-là, de quoi relativiser notre élimination.

1989 : UN RETOUR SUR TERRE DOULOUREUX

L’effectif reste stable sauf les départs de Marcel Larréguy à l’Aviron et de Moustirats au BO. A noter l’élimination traditionnelle en quart de finale du challenge Essor, (15-3) contre Mugron. Le début de saison est splendide comme souvent, 3ème place au bout de 13 journées. Souvenez-vous du traquenard subi contre Mugron en 1981, cette fois nous remettons le couvert face à Mauléon, sur notre pelouse. L’U.S.M. mène difficilement (23-21) alors que les arrêts de jeu s’éternisent. Les souletins en profitent pour hériter d’une pénalité offerte généreusement par l’arbitre alors que tout le monde attendait son coup de sifflet final. Mauléon ne se prive pas de l’aubaine pour gagner le match (23-24). S’ensuivent de graves incidents dont les répercussions handicaperont lourdement les mougertars. La Fédération, impitoyable, inflige 7 points de pénalisation à Mouguerre ! Heureusement le bon départ sauve les Verts de la relégation mais le cœur n’y est plus. La dernière victoire à domicile contre Vic Fezensac (13-6) sert de petit lot de consolation aux nombreux supporters du club qui auraient tant voulu connaitre une autre belle aventure.

A lire également